Une peinture n’est ni vraie, ni fausse

Quand une peinture se « présente », il n’y a pas de sens à dire qu’elle est vraie ou fausse. Elle est là, devant nous.

Le regard crée lui-même de l’ordre dans du visible indéterminé. Personne ne veut être étranger à ce monde proposé au regard. Tout un chacun veut participer, en devenir l’ordonnateur, par imagination en y introduisant son ordre propre, une fonction de représentation non préétablie.

Quand un assemblage de formes colorées devient pour le regardeur un tout autonome et intelligible, c’est de la peinture. De la peinture non figurative, non représentative, abstraite… Peu importe le terme. C’est devenu pictural.

Considérer la peinture pour elle-même. Chercher dans le visible, le sensible une complétude, une autonomie (un monde), un ordre propre, une compréhension ni rationnelle, ni irrationnelle, une satisfaction esthétique. Le satisfaction peut venir de tout côté. Il faut une tension préalable du regard. C’est parfois un effort !